Depuis quelques jours je suis rentrée au Maroc, emplie de souvenirs, d'odeurs, de couleurs et de paysages. Remplie d'amour et de gratitude de toutes les belles rencontres inattendues durant ces 3 semaines en Asie du sud-est, et durant laquelle se cristallisa cette notion du rêve ; MON REVE.
Il y'a des rêves que nous habitons, il y'a des rêves qui nous habitent profondément. Certains prennent le temps de se dessiner, quelques-uns sont aussi clairs qu'une eau limpide et d'autres prennent le temps de germer, et nous enivrer de leurs fleurs.
Le mien aura pris 17 ans avant de voir le jour, bien qu'il fût clair, très tôt dès l'âge de 12 ans. Sur ce premier journal intime ou j'eus coutume de m'exprimer sur ce qui me peinait, ce que j'aimais manger ou la copine du collège qui me faisait chier, se dressait sur un coin de cette feuille blanche quadrillée, ce rêve de voyage en Thaïlande. Je ne partirais pas certes dans ce pays à cause de la saison des moussons, mais en vrai, mon cœur chérissait d’autres paysages. Il y’a quelques mois, je tombe sur ce journal intime à la couverture rose, utilisé aussi comme cahier de souvenirs, et d’un coup je fais le lien avec ces rêves , qui tantôt me faisait visiter le Mékong, tantôt les rizières du Nord. Je me suis même imaginée, assise sur le bord de ce fleuve entrain de vous parler ; c’était-il y'a exactement 3mois. Depuis les choses se sont un peu précipitées, pays choisie, billet acheté et parcours organisé (mais qui allait tout de même bien être chamboulé).
Cette envie de prendre le large et de partir était plus forte que tout, plus grande que les craintes de ma mère( qui fut après avec Othman mon frère, un réel moteur,) ou de ceux à qui j’en avais parlé autour, mais je fus toute aussi épaulée par ceux qui ont cru en cette urgence de partir, en cette quête d’aller à la rencontre de cet ailleurs. Voyager seule, et en sac à dos n’était pas une première, mais aussi loin et longtemps, ce fut une première ; d’ailleurs il faut bien un début pour tout non ? Dès que mes pieds ont foulé la douane, je me suis imaginée assise sur une falaise en train de contempler mon paysage naturel préféré ( le coucher du soulay), à parler aux locaux ou à déguster les bons petits mets du pays , moi qui suis une fervente addict de la cuisine asiat .
Au fil des jours, j’allais me laisser guider par la magie des rencontres, et mes plans changeront en fonction de l’énergie du lieu, et des évènements sur place. En y repensant, c’était tout de même à la fois flippant et excitant de réserver sa guesthouse la veille, à minuit avant que son chargeur ne rende l’âme, devant le regard bienveillant du gentil lézard, youhou ! Bienvenue à Bali.
Après plus de 20 jours de vadrouille entre la Malaisie (Sud et Nord) et l’Indonésie (Bali), comme après chaque voyage je ne suis plus jamais la même. Peut-être que je suis toujours la même, mais je sais un peu mieux ce que je veux, et avec qui je voudrais désormais le vivre et le partager. Enfin, je ne sais pas, cette question me laisse toujours sur ma faim. Ce voyage viendra surtout conforter l'idée qu'il faut se laisser porter par le mouvement de ses rêves, aussi grandiloquents soit- ils, parce qu’en soi, il parait qu’il faut qu’ils nous effraient un petit chouiya Pour faire court, c'était riche en émotions et en découvertes, sincère et spontané (un peu comme je voudrais que les choses soient souvent merde :) )
Avez-vous envie que je vous raconte ma rencontre avec sainon, cet ancien reporter dans un journal chinois de 72 ans avec qui j’ai passé la journée de l’Aid El kébir, ou encore cette inconnue qui m’offrit pleins de pâtisseries pas loin du temps kok lek si ? Moi en tout cas, j’ai terriblement hâte de vous raconter toutes ces anecdotes, les lieux sympathiques et originaux ou j’ai logé, tous ces petits plats dégustés (même les plus dégueus ), et tous ces couchers de soleils si différents devant lesquels je me suis oubliée au rythme du déferlement des vagues.
Eh sinon, vous êtes bien plus grand que vous ne le pensez ;)
Peach and luv <3
